Saber Rebaï en concert de clôture à Mawazine

L’artiste tunisien s’est produit en 2011 sur la même scène

La 15ème édition du Festival Mawazine

Rythmes du monde signe le grand retour du célèbre chanteur tunisien Saber Rebaï, le 28 mai sur la scène Nahda, pour un concert de clôture qui promet d'ores et déjà des moments inoubliables.

Saber Rebaï, l'une des plus belles voix de la musique arabe, foulera de nouveau le sol de la capitale du Royaume pour un concert exceptionnel, indique l'association dans un communiqué, rappelant que cet auteur, compositeur et interprète avait laissé une empreinte indélébile dans l'histoire du Festival après son passage sur la scène Nahda en 2011, un show qui, aujourd'hui encore, évoque de merveilleux moments de communion avec un public conquis.

De Carthage à Jerash, en passant par l'Opéra du Caire, l'Olympia de Paris, l'Australie, la Palestine, les Etats-Unis ou encore la Corée du Sud, ce génie de la musique a foulé les planches des scènes les plus prestigieuses du monde, et ce, depuis la sortie en 2000 de sa version du mythique "Sidi Mansour",  rappelle-t-on. Né le 13 mars 1967 dans une famille sfaxienne, Saber Rebaï a depuis son plus jeune âge été bercé par la musique diffusée et jouée quasi continuellement par  ses parents, mélomanes avertis qui lui ont toujours manifesté leur infaillible soutien. Il est d'ailleurs initié à l'oud dès l'âge de dix ans, puis au violon,  qu'il pratique lors d'événements familiaux dont les participants, déjà, lui prédisaient un avenir sous les feux des projecteurs, souligne la même source.

Et de noter que l'artiste, lauréat d'une maîtrise en musicologie, a des influences et des sources d'inspiration diverses dont Mohammed Abd El Wahab, Abd El Kader El Asaly, Wadie Al-Safi, Abdel Halim Hafez ou encore Karem Mahmoud. Grand vainqueur d'un concours pour jeunes talents en 1985, il se produit pour la première fois au Festival international de Carthage.

Comme beaucoup d'artistes arabes, il parfait son art au Caire puis au Liban, où les médias dressent de lui le portrait d'un artiste avant-gardiste et prometteur, explique le communiqué. "Ma musique n'est pas extraterrestre, ni archaïque, ni futuriste, mais elle contient une petite virgule de l'époque. C'est l'ancien mélangé à l'air du temps", avait déclaré l'artiste, cité par le communiqué. C'est ce mariage  heureux du traditionnel et du moderne qui constitue le secret d'une brillante carrière qui compte aujourd'hui pas moins de 13 albums au succès planétaire, fait-on valoir. Et de relever que ces opus lui ont valu d'être surnommé le "prince du Tarab" par ses pairs et son public de plus en plus large et éclectique.

Son  répertoire, faisant désormais partie du patrimoine culturel tunisien, lui ouvre les portes de nombreux événements d'envergure autour du globe. Il se voit ainsi décerner le prix présidentiel pour la meilleure œuvre culturelle en Tunisie  (2003) ou encore le titre du meilleur chanteur arabe à Beyrouth (2004), pour ne citer qu'eux.

Malgré un succès retentissant, Saber Rebaï n'en oublie pas pour autant d'où il vient et si sa voix de velours est incontestablement son plus grand atout, elle n'en reste pas moins qu'un seul élément constitutif de la popularité de cet homme au grand cœur, souligne le communiqué. Car, explique-t-on, le juré de "The Voice Ahla Sawt", très attaché à ses  racines, a su rester simple et humble, proche des siens et du peuple tunisien.  Pour Saber Rebaï, artiste engagé, très impliqué dans le monde associatif,  chanter c'est provoquer des émotions, ne faire qu'un avec son public, mais  c'est aussi et surtout le moyen de délivrer un message et d'éveiller les  consciences. Une façon, encore et toujours, de prouver son amour inconditionnel pour le pays du jasmin, selon la même source.

 

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