L'obésité est-elle une maladie ?

L'obésité est devenue une épidémie mondiale. Elle se définit par une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. Bien que non virale et non transmissible, elle est considérée par beaucoup comme une maladie à la fois sur le plan médical, psychologique et social.

Une maladie non-infectieuse

L'obésité est un problème récurrent, qui s'est considérablement développé dans le monde contemporain. Elle se définit comme un excès pondéral qui touche essentiellement le tissu adipeux ayant des conséquences négatives sur la santé. Le surpoids et l’obésité sont vus comme une accumulation, au-delà de la moyenne, de la graisse corporelle d’un être vivant. Elle vient en principe d’un déséquilibre énergétique entre les calories ingérées et dépensées. C’est donc l’excès d’apport énergétique associé à un manque d'activité physique qui joue un rôle central dans l’obésité.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit une personne en surpoids si son IMC – indice de masse corporelle, le rapport du poids (en kilogrammes) sur la taille (en mètres) élevée au carré – est égal ou supérieur à 25, et définit un individu en obésité lorsque son IMC est égal ou supérieur à 30. Ce genre d'obésité est associé à un risque élevé de maladies cardio-vasculaires, de cancers et de diabète.

Or on parle aujourd'hui d'épidémie : depuis 20 ans, en France, l'obésité ne cesse d'augmenter et 3,5 % des enfants sont obèses (18 % sont en surpoids). C’est pour cette raison que l’OMS a déclaré l’obésité comme une maladie depuis 1997, la première maladie non infectieuse de l’Histoire. Une maladie qui ne se transmet pas mais qui altère la santé et dont les conséquences peuvent être nombreuses et sont d'ordre physique, psychologique et social.

Un trouble psychologique et social

Même si la génétique peut avoir un rôle à jouer (70 % des obèses ont au moins un parent dans cette situation), l’obésité ne s’attrape pas comme un rhume ou une varicelle. C’est une maladie chronique qui trouve sa source certes dans un déséquilibre entre apport calorique et dépense énergétique mais aussi dans l’état psychologique de l’individu. En cas de grande détresse ou de stress, on observe une compensation par la nourriture, notamment par des aliments réconfortants très caloriques. C’est pour cela que de nombreux spécialistes parlent de l’obésité comme d’une maladie sociale. Beaucoup de personnes subissant une pression sociale ou professionnelle trop forte ont tendance à se réfugier vers des aliments gras et très sucrés.

 

Comment lutter contre l'obésité ?

La prévention est encore le meilleur moyen de lutter contre l’obésité car une fois que la surcharge pondérale est en place il est souvent très difficile de retrouver son poids de forme. Cette prévention doit commencer dès le plus jeune âge. Un enfant pré-pubère obèse a 20 à 50 % de risques de rester obèse une fois adulte, ce risque s’élevant jusqu'à 50 à 70 % après la puberté.

Dès les premières années, les parents doivent être vigilants pour ne pas laisser s'installer les principales causes d'obésité chez l'enfant (absence de pratique sportive, temps élevé à regarder la télévision, grignotages, alimentation déséquilibrée laissant peu de place aux fruits et légumes, etc.).

Tout au long de la vie, il faut veiller à avoir une alimentation équilibrée et variée, si possible de type méditerranéenne, répartie sur trois vrais repas au cours de la journée. Enfin, la pratique d'une activité physique régulière, si elle ne permet pas de maigrir en soi, permet de réguler les réserves d'énergie en augmentant l'utilisation des graisses. Elle est aussi un facteur important de maintien de son poids une fois les kilos en moins.

 

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