Une partie de l’expo retiendra sans doute particulièrement notre attention… le “Fat World” d’Erwin Wurm, avec sa maison boursoufflée, ses voitures-shamallow, cet homme vert et rond comme un petit pois, ces pull over bombés et habités… de rien.
 

«Peut-être est-ce de l’art d’être obèse ? Peut-être cela fait-il de moi une œuvre… Mais alors, il y a tellement de créatures obèses dans le monde, comme les animaux, les gens ou les plantes, et il y a tellement de structures obèses dans le monde, comme les compagnies, les comptes bancaires, les propriétés, les armées, les villes…» (extrait de la vidéo “Fat House Talking, Am I a House ? par Erwin Wurm”).
 

L’oeuvre d’Erwin Wurm nous parle, tout particulièrement à nous qui sommes ronds, que ce soit dans le bon, ou le mauvais sens… hors la provocation que nous pourrions y voir, l’artiste s’interroge et met en scène ce qui nous remplit tous, le besoin d’absolu, celui de parraitre, l’envie, la souffrance aussi… également ce dont il a besoin, lui, artiste, pour se sentir complet et offrir au monde ses fascinantes visons…
 

Associant souvent personnages et objets du quotidien (personnages appuyés sur un pur contre un objet par exemple), il lie habillement imaginaire et réalité pour notre étonnement et notre plus grand plaisir.Cette exposition rétrospective présente un nombre exceptionnel d’oeuvres (sculptures, installations, photographies…) qui toutes, avec beaucoup d’humour, à l’instar de dada et de Fluxus, soulignent l’absurdité du quotidien. A travers des mises en scènes surprenantes, des objets boursouflés, à la limite de l’éclatement, ou des propositions d’actions incongrues, il invite le spectateur à entrer dans son univers à la fois drôle et décapant.