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Touwensa. Agences- Distinct de la malnutrition, ce fléau, relativement méconnu, est lié à une alimentation mal équilibrée.
Mais qu'est-ce que la faim invisible, ce «fléau» auquel l'Ifpri (l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires) consacre toute une page au sein de sa synthèse annuelle? Elle y est définie comme une forme de malnutrition, c'est-à-dire un «état nutritionnel qui s'écarte de la normale et qui est la conséquence d'une alimentation mal équilibrée en quantité et/ou en qualité». Plus de deux milliards d'individus dans le monde en souffrent. Soit une personne sur trois.
La faim invisible touche les populations dont l'alimentation est pauvre en nutriments essentiels, notamment en fer, iode, zinc et vitamines A et B. Des éléments nécessaires au bon fonctionnement du corps humain. Elle est donc difficile à diagnostiquer chez un individu, puisqu'il ne s'agit pas de sous-nutrition mais de malnutrition. Une personne souffrant de ce mal peut tout à fait sembler en bonne santé (il n'y a pas nécessairement perte de poids). Par contre, les dangers deviennent «dévastateurs» à long terme. En effet, une alimentation insuffisamment riche et variée peut entraîner un affaiblissement du système immunitaire et des facultés intellectuelles, ainsi qu'une hausse de la mortalité maternelle et infantile.
Au total, la «faim invisible» tue 1,1 million d'enfants sur les 3,1 millions qui meurent chaque année de sous-alimentation. Chez les enfants, la faim invisible se traduit notamment par une exposition accrue aux maladies. Si l'Afrique subsaharienne et l'Asie du sud comportent les pays dont les situations sont les plus alarmantes, les pays riches ne sont pas épargnés. La percée de la malbouffe, gorgée de lipides et de glucides, est pointée du doigt. Outre l'obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires, elle augmenterait les risques de dépression ainsi que la fatigue et la vulnérabilité aux maladies.
Conséquences économiques
Ce fléau n'a pas que des impacts humains puisqu'il influence aussi le développement socio-économique d'un pays. En effet, une population qui se nourrit de manière insuffisamment riche est fatalement moins productive. À l'échelle mondiale, les pertes annuelles liées à des carences alimentaires sont de l'ordre de 1400 à 2100 milliards de dollars. De cette manière, on estime que l'Inde perdrait chaque année 1% de son PIB à cause de la faim invisible. L'Afghanistan, de son côté, accuserait une perte de 2,3%.
Afin de contrer la faim invisible, l'Ifpri préconise d'augmenter la diversité alimentaire, «ce qui serait à long terme le gage d'un régime alimentaire sain, assurant un apport équilibré en macronutriments et micronutriments essentiels». L'institut encourage aussi la promotion de potagers domestiques. En Zambie, on lutte contre la faim invisible en enrichissant depuis 2006 de la semoule de maïs, aliment de base, au moyen de vitamines et de minéraux (fer, zinc). Cette mesure permet d'améliorer la santé des enfants ainsi que leurs capacités d'apprentissage. Avant la mise en place de ce programme, 65% des Zambiens de moins de 5 ans souffraient de carence en fer et en vitamine A.
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