Des innocents, insoucieux, des sportifs, enthousiastes et des spectateurs, amoureux de la scène et de la bonne humeur, sont morts aux coins des rues, surpris par des bourreaux sanguinaires, allergiques au bonheur et à la joie. Cette engeance qui n’a plus de place dans le registre de l’humanité, s’arroge, à tort, le droit de semer la terreur et de supplanter le Tout-Puissant, qui décrète la vie et la mort. Ils contestent, sans savoir, ni science, la vérité qui nourrit l’intelligence de l’homme qui se refuse de perdre sa finitude humaine. Cet homme « qui ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui procède de la bouche de Dieu ». Il est clair que cette parole démontre le respect de la vie et impose la tolérance, comme jalons et valeurs fondamentales, dans cette existence éphémère.
 

Ces crimes commis, à la faveur de la nuit, traduisent l’obscurantisme d’une race qui déteste la lumière, à laquelle s’identifie, depuis des lustres, voir des siècles, la ville attaquée. Mais, ceci, pourrait-il avoir raison sur l’impulsion fatale et irrésistible de vaincre ces vampires ? Les pesanteurs bestiales et vindicatives de ces brutes ne sauraient ronger la sainte unité du genre humain.
 

La vie, dans sa condition première, est un sacrifice, une communion perpétuelle et universelle. Partout, dans le monde et à l’unisson, l’hymne à la vie a été chanté. C’est ainsi que la victoire du bien sur le mal passe à la postérité. Toutefois, il impératif que cette volonté populaire soit accompagnée par une volonté politique commune. Tous les Etats doivent accorder leurs violons et renforcer les modiques ressources de ceux qui figurent sur la liste noire de ces sauvages.
 

Dans le même contexte, il est indispensable que les enquêteurs et les experts du terrorisme ne laissent rien au hasard dans leurs investigations. Ils sont appelés à explorer toutes les pistes pour mieux établir les responsabilités. Nous leur disons, somme toute, « Que ces maux qui affligent la terre ne viennent pas de Dieu ; car Dieu est amour. Ils viennent de Satan que Dieu a maudit, et des hommes qui ont Satan pour père et pour maître. »
 

Enfin, nous ne pouvons pas conclure, sans avoir une pensée pour le jeune berger tunisien, décapité par ces groupuscules qui sévissent, décidément, sous des cieux différents ; mais avec les mêmes moyens, découlant de leurs sombres desseins.
 

Zouaoui Ali ben Amor