La mannequin allemande Gina-Lisa Lohfink a été condamnée lundi à 20 000 euros d'amende par le tribunal de Tiergarten de Berlin pour dénonciation calomnieuse. Selon la justice, elle avait accusé à tort un footballeur et l'employé d'un club berlinois de l'avoir violée en 2012.

La procureure Corina Gögge avait en effet reproché à la mannequin, une habituée des émissions de téléréalité, d'avoir « menti » et « inventé » le viol, et d'avoir « consciemment induit en erreur les enquêteurs ».

Une vague de soutien en faveur de la jeune femme

La jeune femme avait cependant reçu une vague de soutien sur les réseaux sociaux, portée par le hashtag #TeamGinaLisa. En effet, dans la vidéo des ébats, diffusée sur internet contre le gré de l'accusée, cette dernière prononce « non » et « arrêtez », sans se défendre activement.

Reste que cette affaire est venue illustrer la définition très restrictive du viol dans le code pénal allemand. Actuellement, cet acte reste en effet cantonné aux relations sexuelles obtenues « par la violence, par une menace portant sur la vie ou l'intégrité corporelle », ou lorsque la victime se trouve « privée de toute défense ».

Mais une réforme adoptée par la chambre basse du Parlement en juillet et qui doit être approuvée durant l'automne par la chambre haute, va élargir le viol à tout acte sexuel commis « contre la volonté identifiable d'une autre personne ».

Elle introduit désormais l'absence de consentement comme unique critère, conformément à la convention d'Istanbul du Conseil de l'Europe signée en 2011 par Berlin.