Les lieux de culte s'enlaidissent. Les rites se vulgarisent et les pieux s'enfouissent. Toutes choses ne sont pas aujourd'hui comme elles devraient l'être. D'aucuns, languissent dans les ténèbres; pourtant la lumière est à leur portée. Les lois morales et l'éthique sont violées sans vergogne. Aucune réserve, aucune retenue. Les principes immuables du bonheur n'existent plus. Les actes répréhensibles ne sont plus incriminés. Le monde, devenu tel un désert, s'apparente davantage à un western où tous les coups sont permis. Les règles semblent antinomiques.

Est-ce pour cela que les douleurs et les malheurs humains sont banalisés? Les faibles, pauvres ou sans appui, se consument dans leurs souffrances. Les nantis, baignant dans la joie, ne partagent plus leurs saintes aisances. Les paramètres sont confus. Les penchants qui inclinent au mal sont considérés comme des atouts. Pourquoi a t-on du mal à s'affranchir de l'ignorance?

Les gens, affectueux, gentils, braves, intentionnés, bons, soucieux aussi bien de la probité que de la rectitude et respectueux de la condition terrestre ou humaine ne comptent plus. Ils dérangent et incommodent. Ils sont plutôt évincés ou supplantés par des ignares, des bravaches, des voleurs, des trafiquants, des manipulateurs et des personnes indignes qui ont une pierre à place du cœur. Elles sont en odeur de sainteté. S'agit-il d'une hauteur de vue ou d'une pesanteur bestiale? Nous demeurons perplexes et révulsés. L'humanité, cesserait -elle de tourner dans le cercle fatal qui lui a été fixé depuis la nuit des temps? Dieu seul le sait!

Cependant, celui qui peut raidir, il peut aider. Nous sommes tous appelés à revoir notre contrat social pour que la Justice ne soit pas abolie. Nous devons initier un dialogue ouvert à tous afin que l'amour persiste au delà des barricades fictives, érigées ici et là.

Zouaoui Ali ben Amor