Le Top 14 s’offre une bagarre sans merci

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Avec 5 prétendants aux 3 derniers tickets pour la phase finale, les trois ultimes journées seront cruciales.

RUGBYTrois matchs pour arracher sa qualification pour la phase finale du championnat. Et cinq équipes, de la 4e à la 8e place, à la lutte pour arracher les trois derniers sésames, le podium actuel - Montpellier (66 points), Toulon (65) et Clermont (65) - étant quasiment assuré de sa présence dans le Top 6. Le sprint final s’annonce intense. Et indécis.
 

Castres, 4e, 62 points
 

Le champion de France en titre n’est pas tranquille. Pour se qualifier, le CO va devoir décrocher un succès lors de ses deux déplacements. Soit à Clermont, invaincu chez lui depuis… 75 matchs! - soit à Bayonne, qui pourrait jouer son maintien lors de l’ultime journée. Pas évident pour des Tarnais branchés sur courant alternatif depuis deux mois: 3 victoires (à domicile), 3 défaites (à l’extérieur) et, dernièrement, un nul peu flatteur (34-34) à Biarritz, la lanterne rouge. «On a envie que les joueurs se lâchent, qu’ils ne soient pas tétanisés par la peur de ne pas se qualifier car c’est la meilleure façon de rater un match», avertit David Darricarrère, le coentraîneur du CO.
 

Va à Clermont, reçoit Montpellier, va à Bayonne.
 

Racing-Métro, 5e, 60 points
 

C’est l’équipe qui inquiète tous ses rivaux. Après des mois de tâtonnements, la machine de guerre ciel et blanc tourne à plein régime, avec des Lions (Sexton, Roberts, Lydiate) enfin à la hauteur de leur réputation. Le Racing-Métro n’a ainsi concédé qu’une seule défaite lors des sept derniers matchs pour se relancer en championnat. Maintenu en vie par leur défense (la meilleure du Top 14), les Franciliens doivent encore hausser d’un ton en attaque. Pour décrocher leur premier point de bonus offensif de la saison?
 

Reçoit Biarritz, reçoit Clermont, va à Montpellier.
 

Stade Toulousain, 6e, 58 points
 

Toulouse a le calendrier le plus abordable des cinq prétendants. Reste à savoir comment les joueurs vont digérer la plus lourde défaite de leur histoire en phase finale de H Cup (47-23 contre le Munster). Un symptôme de plus pour une équipe à la peine en défense: 11 essais encaissés lors de ses trois dernières sorties. Et une série de résultats plus que moyens: 2 victoires, 1 nul et 5 défaites (dont une à domicile face à Montpellier). Pour ne pas manquer la phase finale du championnat pour la première fois depuis vingt ans, les hommes de Guy Novès vont devoir resserrer les boulons.
 

Reçoit Brive, va à Oyonnax, reçoit Grenoble.
 

Bordeaux-Bègles, 7e, 58 points
 

Personne n’attendait le club girondin à ce niveau. Reste à voir si les hommes de Raphaël Ibanez ont la moelle pour se mêler à la course à la qualification jusqu’au bout.

Après une jolie série de 5 victoires d’affilée, ils ont grillé leur joker en perdant (26-12) leur match en retard sur la pelouse d’Oyonnax. Plus le droit à l’erreur, et ce dès samedi pour la venue de Toulon, dans un stade Chaban-Delmas incandescent. «Il faut retrouver cette folie, tout lâcher», réclame le manager bordelais. Le champion d’Europe, de son côté, a besoin de repos. «On va devoir faire des impasses, avoue Mourad Boudjellal, le président du RCT.Je ne dis pas qu’on ira à Bordeaux en tongs, mais ce ne sera pas avec l’équipe qui a dominé le Leinster.» Coup de pouce, ou mauvaise nouvelle? Habana, Michalak, Palisson piaffent d’impatience de se rappeler au bon souvenir de Bernard Laporte…
 

Reçoit Toulon, va au Stade Français, reçoit Biarritz.
 

Stade Français, 8e, 58 points
 

Premier au soir de la 17e journée, le club parisien a dévissé. Court en effectif, l’équipe de Gonzalo Quesada a payé le prix fort du Tournoi, avec sept joueurs sur le pont. Conséquences: moins de roulement, des blessés (le capitaine Parisse et le demi de mêlée Dupuy en tête), des jambes de plus en plus lourdes. Rédhibitoire vu le jeu de mouvement prôné par le technicien argentin. Le Stade Français n’a amassé que 6 points lors de ses 6 derniers matchs (une seule victoire) pour chuter à la 8e place. Pour retrouver «une belle dynamique», l’équipe est partie au vert au Pays basque afin«de se mettre dans un esprit commando». «Ce ne sont que des matchs à élimination directe. À la première défaite, la saison est finie», avertit Quesada. «On n’a pas un calendrier favorable, mais on ne va pas baisser les bras», renchérit l’ailier Julien Arias.
 

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