Le PSG s'est fait peur.

Touwensa. Agences -  Le PSG n'a rien montré ou presque pendant 87 minutes à Nicosie, jusqu'à ce but de renard de Cavani qu'on n'attendait plus. Au forceps, Paris s'impose finalement 1-0 mardi sur le terrain de l'Apoel (troisième journée du groupe F de Ligue des champions).

Que c'était dur ! Pendant 87 minutes, même les déplacements à Amsterdam, Rennes ou Toulouse avaient laissé une meilleure impression. Mais la précision chronométrique est d'importance, car Paris a fini par chiper les trois points à Nicosie (1-0) dans les ultimes minutes grâce à un but d'Edinson Cavani, servi par la poitrine décisive du jeune Jean-Christophe Bahebeck. Le symbole est aussi collectif qu'individuel pour l'Uruguayen, qui avait encore réalisé une prestation indigente avant de revêtir, enfin, les habits de sauveur pour le Paris Saint-Germain en marquant de manière peu académique au point de penalty.
 

"C'est toujours difficile de jouer contre des équipes comme ça, qui évoluent très bas, résume Blaise Matuidi (titulaire assez inattendu après sa blessure contre Lens) sur Canal+. On a eu le monopole du ballon et eux, le peu de fois qu'ils l'ont eu, ils l'ont bien utilisé et se sont créé des opportunités." Le ratio de passes réussies, 630 contre 346, illustre bien la domination parisienne. Mais quelle stérilité... Paris aurait vraiment pu perdre sans un sauvetage de la tête de David Luiz sur sa ligne à l'heure de jeu (56e). Avant comme après - hormis ce but à l'arraché de Cavani - il n'y a rien eu.
 

Al-Khelaifi: "On n'a jamais joué avec notre 11 type"
 

On évoquait Rennes ou Toulouse, on a plutôt eu droit à un remake du triste déplacement à Evian: le 0-0 par excellence, dont le PSG semblait se contenter comme un aveu d'impuissance. Salvatore Sirigu a même dû se détendre dès la troisième minute pour repousser une occasion franche. Cavani a vendangé une opportunité à la 26e, mais il faut espérer que ce but capital le libère enfin de beaucoup de démons. Qu'ils soient suédois ou plus personnels... "Le Barça aussi n'a gagné que 1-0 contre eux, sur un coup de pied arrêté, poursuit Matuidi. Ils sont difficiles à jouer, mais l'essentiel, c'est les trois points. C'était l'objectif, voilà."
 

La situation comptable est presque excellente: sept points en trois matches, la tête du groupe E devant le Barça et la possibilité de se qualifier dès la prochaine journée en cas de victoire, si l'Ajax ne bat pas Barcelone dans le même temps. "Ça fait du bien, on est dans la continuité en Ligue des champions où ça va très bien. Il faut que ça continue", conclut Matuidi. "Ces matches ne sont jamais faciles, on le sait avant, corrobore Nasser al-Khelaifi. On est très heureux de conserver la première place, c'est très important. On n'a jamais joué avec notre 11 type, ce n'est pas une excuse car nos 23 joueurs ont le même niveau, mais ils perdent un peu confiance..."
 

Certains cas individuels ont posé question. Pas celui de Thiago Silva, pour qui la reprise s'est passée de manière très neutre au côté de David Luiz. Plutôt pour Lucas Moura qui, au-delà de sa frappe de la 68e minute, s'est entêté et a énervé. Plutôt pour Javier Pastore, qui ne donne pas l'impression d'être définitivement sauvé de ses déprimes passées. Plutôt pour Marco Verratti, étrangement transparent par rapport à ses standards. Quant à Cavani, son but le place désormais dans une catégorie à part, qu'on espère durable. "Je suis très confiant pour mon équipe et mes joueurs, conclut le président. On a un match très important samedi en championnat, on oublie ce match de Ligue des champions." Le résultat va beaucoup aider à ne retenir que le verre à moitié plein. Mais à trois minutes près...
 

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