Notre patrimoine exige de nous de le bien connaître, de le bien conserver de le bien protéger et de mettre en place tout un projet qui vise la formation et l'information à travers l'école, le collège, le lycée et l'université et la société civile. Le patrimoine archéologique avant de servir le tourisme doit contribuer à la construction du citoyen libre et ouvert sur le monde. Le patrimoine est aussi notre identité. J'étais un jour sidéré en entendant un philosophe universitaire qui se comporte comme la barbe grise d'un trop grand parti de la Tunisie post-révolutionnaire, je l'ai entendu dire en public et sans complexe, que Carthage n'est pas La Tunisie. Peut-on parler de patrimoine quand l'université Tunisienne ne dispose d'aucun programme pour l'enseignement des langues de notre patrimoine comme le punique, le libyque et le latin, trois langues qui relèvent de notre patrimoine linguistique; C'étaient les langues de nos ancêtres; Le punique était la langue d'Hannibal, le latin la langue d'Apulée et d'Augustin, le libyque était parlé par nos anciens compatriotes de Dougga et d'Althiburos. J’exhorte les partis qui œuvrent aujourd'hui pour la renaissance de notre chère Tunisie de prendre en compte notre patrimoine et de le regarder sous cet angle; C'est alors seulement que le patrimoine sera sauvé et deviendra un facteur de développement et partant du tourisme culturel. Pour protéger le patrimoine, il ne suffit guère de le séquestrer.