Lors de la première séance tenue ce matin à Tunis, Hamdi Mahklouf, a fait savoir que l’année prochaine, des experts étrangers seront présents en Tunisie pour diriger des ateliers de formation destinés aux spécialistes dans les métiers de la musique, toutes catégories confondues.

Intitulée « La musique, les structures syndicales et la direction artistique », la séance, marquée par une faible présence des professionnels, a été consacrée à un grand débat sur les rapports entre les différents intervenants du secteur, les structures syndicales, les imprésarios et les organisateurs d’événements nationaux et internationaux.

Prenant la parole, l’artiste Mokdad Sehili, président du syndicat des artistes tunisiens et Nawel Ben Salah secrétaire générale chargée de l’information auprès du syndicat des métiers musicaux ont mis l’accent sur l’importance de sensibiliser les artistes quant à la nécessité de leur adhésion aux structures syndicales visant à défendre leurs droits moraux et matériels et qui oeuvrent à organiser le secteur et à élaborer un statut spécifique à l’artiste. Ils ont par ailleurs soulevé la nécessité d’unifier les actions de tous les syndicats dans le domaine musical, une initiative qui ne peut être que bénéfique pour tout le secteur, loin des conflits d’intérêt.

Les deux intervenants ont évoqué également le rôle de l’Etat qui doit, selon leurs propos, intervenir pour garantir les droits des artistes et leur dignité et accorder davantage d’intérêt aux maisons de la culture dont la majorité est dépeuplée. D’ailleurs, « le manque d’encadrement culturel aujourd’hui est l’un des principaux facteurs du terrorisme » a ajouté Sehili.

Il est à noter que la deuxième séance (17 mars) sera consacrée à « L’enseignement, la recherche et les droits d’auteur dans le domaine musical ». La troisième et dernière séance (18 mars) sera réservée au thème « La publicité, la créativité et la commercialisation à travers les technologies de la communication ».