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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
On a beau entendre répéter que le bac n’est plus ce qu’il était, il reste un sésame, un rite de passage pour les lycéens… et leurs parents. Quelle position adopter face à ses ados stressés? Comment les aider à passer le cap? Voici quelques conseils.
1. Reconnaître son propre stress
Crise, concurrence accrue sur le marché du travail… depuis quelques années, les parents sont de plus en plus stressés pour l’avenir de leurs enfants. «Le problème, c’est que ce stress retombe généralement sur les épaules des lycéens et qu’au moment du bac, ils n’ont pas besoin de ça», prévient Christine Henniqueau-Mary, psychopédagogue.
Pour éviter d’ajouter une pression inutile, la première chose à faire c’est de reconnaître sa propre inquiétude et de la contrôler, selon la spécialiste de l’accompagnement scolaire. «Il faut arrêter de colporter le discours anxiogène de l’école, les phrases du genre ‘‘aujourd’hui, sans le bac, on n’a rien’’ sont à bannir». Le fait de baigner dans un univers d’inquiétude vis-à-vis de leur avenir génère un comportement infantile chez les ados. On tombe alors dans un effet pervers: le stress des parents a pour conséquence que l’ado n’arrive pas à se mettre au travail.
2. Se poser en soutien de son enfant
A l’heure des révisions, certains parents sont tentés de se transformer en inquisiteurs. Débouler dans la chambre de son enfant et lui sortir un ‘‘à chaque fois que je viens te voir, tu ne fais rien!’’ excédé est complètement contre-productif. «Les ados vont très bien ressentir l’angoisse de leurs parents derrière ce discours et cela ne fait qu’amplifier la pression qu’ils ressentent», analyse Christine Henniqueau-Mary.
«Les jeunes sont naturellement assez pessimistes, estime Alain Braconnier, psychiatre spécialiste des adolescents à la Pitié-Salpêtrière*, il faut leur apprendre à relativiser. Leur expliquer qu’ils ne sont pas les premiers à passer le bac et que vous aussi vous étiez stressé le jour de votre épreuve de philo».
La clé pour aider son enfant à gérer son stress ? Etablir une communication positive. «Il faut que l’ado sache qu’il peut vous solliciter quand il en a besoin, mais ne pas s’imposer», explique la psychopédagogue. On ne s’installe pas à côté de son bureau tout un dimanche après-midi par exemple, mais on reste à sa disposition. On lui demande ce qui lui ferait plaisir pour manger, mais on ne transforme pas la vie familiale pour autant. Bref, tout est une question de mesure.
3. Mettre son ado en action
Pour aider son enfant à gérer son stress à l’approche de l’examen, «il faut mettre de côté les choses secondaires et se concentrer sur l’essentiel, en lui laissant une part de décision», précise Christine Henniqueau-Mary. Sa chambre n’est pas rangée et il révise allongé sur son lit... on évite les petites phrases du genre «si c’est ordonné dehors, c’est ordonné dedans». Inutile également de lui ordonner «d’aller dormir». Demandez-lui plutôt quel est son programme pour la soirée et à quelle heure il compte aller se coucher.
Il faut essayer de recentrer son ado sur l’action. Le discours doit rester factuel: ‘‘Où en es-tu de tes révisions?’’ ‘‘En quoi peut-on t’aider’’ pour désamorcer l’aspect émotionnel du bac. «Plus le parent recentre l’enfant sur l’agir, plus il diminue son stress. Si l’enfant reste maître des choses, il s’y mettra plus facilement que si on lui dit de le faire», conclu la psychopédagogue.
4. Que faire face à un ado «pas du tout stressé» par le bac?
Le discours ‘‘je m’en foutiste’’ est un classique chez les adolescents. Pour Alain Braconnier, il ne faut pas forcément s’en alarmer. «C’est de provocation, il est impossible de ne pas être stressé avant le bac. Si ça n’empêche pas le candidat de travailler, il faut se dire qu’il gère son stress grâce à une forme de déni. Dans ce cas, les parents ne doivent pas intervenir».
En revanche, «si le lycéen adopte un comportement très régressif, du genre ‘‘de toutes façons ça va marcher, même si je ne fais rien’’, il est dans une logique de ‘‘pensée magique’’», analyse Christine Henniqueau-Mary: il imagine qu’il suffit de dire les choses pour qu’elles arrivent. Et là, évidemment, les parents doivent réagir! Mais en évitant l’affrontement frontal: «il faut mettre son enfant face à son comportement et lui demander si il estime que c’est une attitude appropriée», conseille la spécialiste. Et Alain Braconnier de recommander si possible un brin d’humour… «Ça marche bien avec les ados».
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