Bulbes et vivaces de printemps: confiez-les à la terre

By www.touwensa.net octobre 05, 2015 382

Touwensa(Agences) Mokhtar TRIKI

Exception faite des pluies parfois violentes attendues sur la façade atlantique, un second week-end de rêve se profile au jardin avec des températures clémentes, un ciel bleu azur «nettoyé» par les vents frais de la mer du Nord et, surtout, des sols de velours, encore chauds, que la lame des outils pourra ameublir sans grande résistance. Bref, de quoi réaliser dans les meilleures conditions possibles la plantation des bulbes et des vivaces qui enchanteront vos massifs au printemps, période où les jardins sont assurément les plus beaux.

Jacinthes, narcisses, tulipes, muscaris, iris nains pour les premiers; primevères, pensées, myosotis, pâquerettes ou giroflées pour les secondes: le choix est vaste! Et quel plaisir, quelle sensation étrange de se représenter mentalement, en feuilletant les pages des catalogues, le lumineux réveil d'avril au moment même où nous basculons lentement vers l'hiver. Paradoxe des équinoxes…
 

Bulbes ventrus
 

En les confiant dès maintenant à la terre vos bulbes ventrus de tulipes, jacinthes et consorts auront le temps de développer secrètement, à l'abri des regards, leur système racinaire avant l'arrivée du froid et d'exprimer ainsi tout leur potentiel le moment venu. Prenez soin de choisir les plus gros spécimens que vous enterrerez à deux fois leur hauteur dans un sol riche et, surtout, bien drainé: la beauté des futures fleurs est directement proportionnelle à leur diamètre!
 

Hormis en été, où elles grillent sous les premiers chauds rayons du soleil, les pensées ne respectent, quant à elles, aucune trêve. Infatigables, elles feront étalage de leur floribondité légendaire et de leur riche palette de couleurs, même pendant la morte saison pour peu qu'il ne gèle pas à pierre fendre. Et que vous pensiez à ôter régulièrement leurs fleurs fanées pour les inciter à en produire de nouvelles.
 

Qu'elles soient à grandes ou à petites fleurs, offrez à vos pensées un sol aéré, bien drainé, enrichi de compost et plantez-les tous les 15 à 20 centimètres, en alternance avec des myosotis ou des primevères en bordure d'un massif de tulipes et de narcisses. Effet garanti!
 

Plantez des camélias
 

La période est également propice à la plantation des camélias (Camellia japonica), à condition d'opter pour des sujets vendus en conteneur qui offrent plus de souplesse. Avant d'empoigner votre bêche, prenez le temps de bien choisir leur futur emplacement: lumineux mais sans lumière directe, pour éviter que le délicat feuillage de ces proches parents du thé ne brûle en été, et à l'abri des morsures de la bise hivernale que leurs fleurs, à la beauté si fragile, ne supportent pas.
 

Contrairement à une idée reçue, les camélias n'exigent pas de pousser dans un sol très acide comme les plantes dites de terre de bruyère (rhododendron, azalée…). Un pH légèrement acide à neutre (mais toujours inférieur à 7) leur convient également très bien. En cas de doute, procédez à une analyse et corrigez si besoin en incorporant du compost végétal, du terreau ou de la terre de bruyère.
 

Si vous disposez de suffisamment de place, plantez plusieurs espèces ou variétés à floraisons échelonnées: certaines, très précoces commencent à fleurir vers Noël quand d'autres éclosent en avril-mai. Vous obtiendrez ainsi un superbe massif dont la floraison s'étalera sur tous les mois d'hiver et du printemps.
 

À noter qu'il existe un camélia d'automne (C. sasanqua), facilement reconnaissable à ses feuilles plus petites et pointues qui, comme son nom l'indique, donne en cette saison des fleurs simples, blanches ou roses, et délicatement parfumées. Il est toutefois recommandé de le planter plutôt au printemps lorsque l'arbuste est au repos.
 

Au potager: blanchissez les céleris-branches
 

Pour adoucir aussi bien leur texture que leur saveur, ces légumes doivent être mis à «blanchir» pendant deux à trois semaines à la manière des endives. Sauf qu'il n'est point besoin de les mettre à «forcer» au noir dans votre cave. Commencez par enlever  les feuilles abîmées, malades ou desséchées, puis rassemblez le feuillage sain en le liant au sommet avec une ficelle de sisal ou de polypropylène. Pour occulter d'avantage la lumière, vous pouvez déposer une épaisse couche de paille dans l'entre-rang. Une deuxième solution consiste à arracher vos pieds de céleris et à les enterrer aux trois-quarts de leur hauteur dans un trou creusé dans un espace libre de votre potager. Les légumes étiolés se conservant moins bien, veillez à blanchir vos céleris-branches, mais aussi les cardons et les chicorées, (frisées ou scaroles), au fur et à mesure de vos besoins.
 

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