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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Le jeune Sud-africain bénéficiaire de la première greffe réussie d'un pénis et sa compagne auront un enfant d'ici la fin de l'année, annonce le chirurgien qui l'a opéré.
Opéré à la suite d'une circoncision traditionnelle ratée, le jeune sud-africain greffé d'un pénis le 11 décembre dernier a annoncé qu'il serait bientôt père. C'est le docteur Andre van de Merwe, l'urologue qui avait conduit l'opération à l'hôpital Tygerberg du Cap, qui l'a annoncé vendredi précisant que «sa partenaire était enceinte d'environ quatre mois». L'opération avait duré neuf heures et le pénis greffé avait été prélevé sur un donneur décédé, après accord de sa famille.
Insistant sur le bonheur des futurs parents âgés 21 ans, le médecin a déclaré être lui aussi «content». Lors de l'annonce de la greffe en mars, l'équipe médicale avait déjà indiqué que le patient avait recouvré toutes les fonctions urinaires et sexuelles de son organe. Le docteur Van de Merwe a souligné que «rien n'empêchait que le patient ait des enfants car la qualité du sperme n'était pas affectée». Toutefois, la première greffe du même genre sur un Chinois en 2006 avait vu l'homme ne pas supporter cet organe «étranger».
Alors que neuf autres patients sont en attente d'une greffe similaire, le docteur a détaillé le but de ces opérations. Selon le chirurgien, «l'objectif premier est de leur permettre d'uriner debout comme les autres hommes». Le deuxième serait «qu'ils puissent avoir des relations sexuelles normales s'ils le veulent et quand ils le veulent». Enfin, il a ajouté que le troisième objectif serait «de pouvoir concevoir un enfant», se félicitant que cela ait été atteint.
La circoncision traditionnelle, par ablation à vif du prépuce, a généralement lieu à la fin de l'adolescence dans plusieurs cultures sud-africaines, à l'issue d'une retraite en brousse qui est aussi une épreuve d'endurance physique. Des accidents durant ces cérémonies initiatiques, organisées sans témoins et en secret, sont assez fréquents et chaque année, le pays déplore ainsi un certain nombre de morts ou de mutilés. Entre 2008 et 2013, on estime ainsi à 486 le nombre de jeunes gens décédés à la suite de ces circoncisions rituelles, le plus souvent à cause d'une infection ou d'une gangrène.
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